Fabrique d'aliments pour bovins viande - Du gain de temps !
GAEC Saint Jean Le Froid, production Veau d'Aveyron et du Ségala Label Rouge & IGP, Aveyron (12)
En décembre 2021, nous nous sommes rendus dans le sud ouest afin de rencontrer des éleveurs fafeurs. L'objectif était de recueillir leur retour d'expérience sur nos solutions de fabriques d'aliments. Et pour ce début de périple aveyronnais, nous avons démarré à 900m d'altitude pour rencontrer Jérôme, du GAEC Saint Jean Le Froid, et éleveur de la filière Label Rouge & IGP Veau d'Aveyron et du Ségala.
De l'aplatisseur à une solution globale
A l’origine, Jérôme et Geneviève souhaitaient changer leur aplatisseur. Pour ce faire, ils ont sollicité l'installateur le plus proche de l'exploitation, Agritech Elevage, qui se trouve à 30mn et qui est un installateur phare dans l'Aveyron.
Sylvain Lagarrigue, technico-commercial chez Agritech Elevage, les a orienté vers un système de broyage et distribution d'aliments.
"Depuis peu, nous avions agrandi le bâtiment. Alors, lorsque nous avons multiplié par 2 la distance du bâtiment et qu’il fallait faire 80m à la brouette ça faisait drôle. Nous avons eu un déclic. Alors que nous souhaitions uniquement changer l’aplatisseur, Sylvain nous a orienté vers ce système qui fabrique et distribue l'aliment. Et c'est très bien." dit Jérôme.
Objectifs :
- Automatiser pour réduire la pénibilité et gagner du temps,
- Homogénéiser le mélange (1/3 de complémentaires et 2/3 de céréales) pour les veaux.
De la gestion manuelle à la gestion automatisée
Suite à la découverte du projet, une première rencontre a eu lieu avant le confinement. "En 6 mois, nous avions réfléchi à la solution technique que nous allions proposer, chiffrer et fait valider au client." souligne le Directeur National des Ventes SKIOLD, Eric Manenc.
"Au départ, nous devions partir sur des vannes manuelles. Partir de rien et aller tourner des vannes, c’était déjà pas mal. Et finalement, à automatiser la solution, il n’y avait pas de grande différence de prix. Et au moins, on n’y touchait plus. Finalement, nous sommes partis sur des vannes automatisées pour préserver mon épouse qui distribuait l'aliment et gagner en précision au niveau du mélange." précise l'éleveur.
De plus, la visite d'une exploitation avec une distribution automatisée en vis souple a permis de faire des choix dans la construction du projet.
"Chaque projet est unique. La technologie peut être la même mais l’environnement autour est différent. Il faut adapter la technologie à l’environnement existant." explique Eric Manenc.
Un système automatisé simple et fiable
Approuvée en 2020, la solution évolutive comprend :
- la manutention,
- le stockage,
- l'automatisation - SKIOLD Fabristar S
- un cœur de fabrique composé d'un broyeur à disque Disc Mill et une mélangeuse verticale 1200L
- le transfert par chaîne à pastilles de l'aliment vers les nourrisseurs (veaux) et les trémies (vaches).
"En effet, le point intéressant dans ce projet est la distribution sèche automatisée par le Fabristar S, automate de fabrication d'aliment que nous avons optimisé pour assurer également sa distribution. Ainsi, nous avons 2 possibilités :
- Remplir une cellule classique
- Distribuer
Etant donné que la fabrique d’aliments est située à côté du bâtiment bovin, nous avons utilisé un système de distribution par chaine à pastilles jusqu'aux nourrisseurs des veaux et jusqu'aux trémies des vaches. Les nourrisseurs sont dotés de capteurs qui permettent à l’automate de savoir si les nourrisseurs sont pleins ou non. Nous avons des tés automatisés pour des groupes de nourrisseurs." explique Sylvain Lagarrigue.
Aujourd’hui, le système de distribution c’est :
- 2 formules (1 pour les vaches avec un correcteur azoté / 1 pour les veaux)
- 7 points de livraison
- Pour les veaux : 4 nourrisseurs avec la même formule (ouverture des 4 tés simultanément)
- Pour les vaches : chaque trémie à sa formule
- Allaitantes
- Gestantes
Pour conclure, Sylvain Lagarrigue précise que "l'équipement proposé est fiable. Pour le tonnage à passer, 100 tonnes par an, le premier entretien sera dans plusieurs années. Il faut tout de même vérifier la boite à aimant de temps en temps. Ce seront de petits entretiens."
Le gain de temps est consacré à la surveillance des animaux
"Auparavant, c’était beaucoup de travail manuel. Il fallait transporter la céréale, qui était dans un autre bâtiment, jusqu’à l’aplatisseur puis attendre que la céréale passe dans ce dernier. Il fallait 3h par semaine pour faire une trémie qui était consommée en une semaine. Régulièrement, il fallait surveiller la trémie sur l’aplatisseur que l’on devait remplir (800kg). Une fois la trémie remplie, on utilisait le télescopique et assurer la distribution de l'aliment aux veaux avec une brouette. Ensuite, on ajoutait le correcteur azoté depuis la cellule à la brouette. Enfin, on circulait avec la brouette dans le couloir pour distribuer à manger aux animaux. Avant, il fallait 45mn pour distribuer le soir sans compter la fabrication.
Aujourd’hui, le temps consacré à la FAF est de 5 à 10mn le soir avant de rentrer. Pour les veaux, c’est automatisé. Pour les vaches, c'est différent car je donne au seau. Je regarde si la trémie est vide. Si c'est le cas, je programme la fabrication pour le lendemain matin pour avoir un aliment frais, prêt à l'emploi dans les trémies. " détaille l'éleveur.
"Ça fabrique et ça livre directement dans l’assiette. Ça c’est de l’aliment frais !" précise Eric Manenc qui souligne également que "ce qui est important, c’est d’avoir une granulométrie régulière. Moins le produit est fin, mieux il est exploité par le rumen. Et là, on optimise l’efficience alimentaire.
A noter que lorsqu’il faut distribuer de l’aplati, il existe un risque : le produit s’effrite lors du transport et devient fin. Avant, le produit était préservé puisqu'il était fait à la main. Avec le broyeur à disques, on va sectionner le produit en quelque chose de régulier, beaucoup moins fin et on va se préserver de ce problème."
En passant d'un aplatisseur à un broyeur à disques, Jérôme craignait que les veaux se "bourrent". Et finalement, "dans les bouses, on retrouve peu de grains. Ils se servent à volonté. A ce jour, la granulométrie est réglée à 1.6."
Pour finir, il ajoute que "désormais, le temps gagné, on le passe à surveiller les animaux. En cette saison, les veaux sont fragiles notamment au niveau des poumons. On fait attention à la grippe. Et il faut veiller à ce qu’ils mangent ".
Nous le remercions chaleureusement pour son accueil et le temps qu'il nous a accordé.
Informations sur l'exploitation
- Salles-Curan (12)
- Production : Veau d'Aveyron et du Ségala Label Rouge & IGP
- 110 vaches limousines
- 2 associés (UMO)
- SAU : 200 hectares dont 30 de céréales
- Partenaire Installateur : Agri Tech Elevage (12)
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